Quand l'omerta frappe le nuage...

Publié le par Claude Rambaud

Mise en examen de Mr Pellerin pour délit de tromperie aggravée : En 2003, des malades s’estimant victime du nuage de Tchernobyl et de la désinformation de l’époque ont porté plainte. Marie-Odile Bertella-Geffroy, responsable du pôle santé au Palais de justice de Paris, a été chargée du dossier.

Le Pr Pierre Pellerin était mis en examen pour « tromperie aggravée ».

 

Le rapport de l’Académie des Sciences publié en 2003 sur les conséquences du passage du nuage de Tchernobyl en France et intitulé "Mise au point historique" serait un rapport bidon.

 

Suite à la plainte contre X déposée par l’Association française des malades de la thyroïde (Afmt) et la Criirad (organisme indépendant ayant révélé que le nuage de Tchernobyl avait largement contaminé le territoire français), Madame la juge, juge Marie Odile Bertella-Geffroy instruit courageusement un dossier  frappé de tricheries . Selon les écoutes téléphoniques, réalisées dans le cadre de l'instruction,  l’auteur du rapport 2003 serait le Pr Pierre Pellerin, lui-même ! Ancien directeur du Service central de protection contre les rayonnements ionisants (Scpri). Pierre Pellerin était ce même 'homme qui en 1986 affirmait que le nuage radioactif n’était pas passé sur la France et qu’il ne fallait pas s’inquiéter. et l'exception française a ainsi conduit à ne prendre aucune mesure de prévention pour les populations exposées à l'intérieur de nos frontières.

Or, il est désormais sûr que  les valeurs publiées en mai 1986 par le Scpri sous-évaluait la contamination d’un facteur 100 à 1 000  avec sous estimation dangereuse pour des régions aujourd'hui  fortement touchées par les pathologies cancéreuses de la tyroïde mais pas seulement, l'Est de la France et la Corse.

Alors pourquoi un  rapport  officiellement signé par trois spécialistes de médecine nucléaire et de radiotoxicologie est-il truqué? On apprend que l'’Académie des sciences, cette institution si respectable,  aurait  permis à Mr Pellerin de rédiger lui-même le rapport de 2003; ce rapport  conclut qu’« en France, les retombées ont été très inférieures à celles qui auraient pu justifier des contre-mesures sanitaires préventives ».

 Au-delà de la vérité due aux victimes, au delà de leur digne reconnaissance, le problème de l'expertise est posé une nouvelle fois. Quand cessera t-on en France de mélanger expertise et protection d'intérêts tant personnels qu'industriels ?  CAP 21 demande un code de l'expertise qui interdise et pénalise gravement toute participation ou complicité évidente de participation à un rapport d'expertise ayant un caractère de conflit d'intérêts personnels ou industriles, et ceci pour toute expertise ayant valeur judiciaire ou administrative ( autorisations, habilitations...).

Publié dans cap21sante

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article